


Patrick Carré
Masters and Ph.D. in Chinese (honorable mention) Paris VII; completed a three-year retreat with Pema Wangyal Rinpoché, 1981–1983; poet and author; former director of “Trésors du bouddhisme” collection at Éditions Fayard; member of Padmakara Translation Group. Tsadra Foundation fellow since 2002.
Current Projects as a Tsadra Foundation Fellow
- Le Trésor de précieuses qualitiés, Book II, by Jigme Lingpa, commentary Kangyour Rinpoche
Completed Projects as a Tsadra Foundation Fellow
- Une Lampe sur la chemin de la libération, Dudjom Rinpoche
- Soûtra de l’Entrée dans la dimension absolue, Gandavyuha sûtra
Previously Published Translations as a member of l’Association Padmakara, grantee of Tsadra Foundation
- Petites instructions essentielles, Dudjom Rinpoche
- Perles d’ambroisie, (3 vols.), Kunzang Palden (with Christian Bruyat)
- Bodhicaryavatara, La Marche vers l’Éveil, Shantideva (with Christian Bruyat)
- Les Stances fondamentales de la Voie médiane, Mûlamadhyamakakârikâ, Nagarjuna
- Le Trésor de précieuses qualités, Jigmé Lingpa, commentary by Longchen Yéshé Dorjé Kangyour Rinpoche (with Gwénola le Serrec)
- Le Lotus blanc, Explication détaillée de la Prière en Sept Vers de Gourou Rinpoche, Mipham Namgyal (trans. Patrick Carré)
- Les Cent conseils de Padampa Sangyé, Dilgo Khyentse (trans. from English)
- Mahasiddhas, La vie de 84 sages de l’Inde, Abhayadatta (with Christian Bruyat)
- Les Larmes du bodhisattva, Enseignements bouddhistes sur la consommation de chair animale, Shabkar Tsokdruk Rangdrol (from the English translation by Helena Blankleder and Wulstan Fletcher, trans. with Kim-Anh Lim and Vincent Horeau)
- Au coeur de la compassion, Gyalsé Thogmé Zangpo, commentary by Dilgo Khyentse (with Kim-Anh Lim)
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“Tentant de retourner à la profondeur originelle des enseignements du Bouddha, et cela dans l’esprit de la Connaissance transcendante qui perçoit directement la vacuité de toutes choses, Nâgârjuna engage dans les Stances fondamentales une controverse contre la scolastique âbhidharmika (vaibhâshika surtout, mais aussi sautrântika) élaborée au cours des siècles qui suivirent la mort du Bouddha. Bien que réfutant l’existence du soi personnel et des objets composés en tant que tels, les anciens scholiastes avaient néanmoins gardé une certaine croyance à la réalité ultime des composants élémentaires auxquels on peut ramener ces objets. En conséquence, la critique de Nâgârjuna porte avant tout sur les catégories de l’Abhidharma bouddhiste : les agrégats, les éléments, la production et ainsi de suite. Et cela dans le but de souligner que ces éléments en quoi les composés sont censés consister sont eux-mêmes composés. Il montre donc que ces composants élémentaires doivent eux aussi l’existence à certaines causes qui les produisent dans certaines conditions. Se produisant en interdépendance avec ces causes et conditions, ils sont a fortiori vides de l’essence, ou de l’être-par-soi (ssk. svabhâva), qui en ferait des entités indépendantes et pourvues d’une identité digne de ce nom.
Il faut bien comprendre que les expressions «Voie médiane» et «vacuité» sont synonymes, comme leur est synonyme une troisième expression, celle de «production interdépendante» (pratîtyasamutpâda). Or ce sont précisément les raisons de cette triple synonymie qui font la matière et l’objet des Stances fondamentales de la Voie médiane, comme on peut clairement le lire au chapitre XXIV, strophe 18 :
On explique que tout ce qui se produit
En interdépendance est vacuité;
Cela est désigné comme existant dépendamment d’autre chose,
Et c’est cela même que la Voie médiane.”
—Patrick Carré, Extrait de l’introduction du traducteur, Les Stances fondamentales de la Voie médiane, Mûlamadhyamaka-kârikâ, Nagarjuna

